Comme à Denain, jouer son "quart" à domicile n'était pas chose aisée !

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quart de finale 03

 

(Les Boulonnais, grâce à leur brillante victoire à Châlons, représenteront le Nord-Pas-de-Calais au Final Four de Reims, samedi et dimanche prochains...)

 

C'est désormais une certitude : dans ses playoffs 2010 de NM1, il n'était finalement pas judicieux de jouer son 1/4 de finale à la maison. Denain, d'abord, n'a pas résisté jeudi à la pression des Angevins. Hier soir, il en fut de même pourLe Puy face à Saint-Quentin, et pour Châlons face à Boulogne... Challans, pour sa part, a arraché sa qualification dans les deux dernières secondes, face à des joueurs de Blois déçus d'avoir perdu "sur le fil du rasoir".


Au final, il y aura donc bien un représentant de la région Nord-pas-de-Calais. Ce n'est malheureusement pas celui qu'on espérait, mais l'on pourra surveiller de près le parcours héroïque des joueurs du SOM Boulogne-sur-Mer.


Ci-joint une vaste revue de presse des trois rencontres de playoffs de NM1, jouées hier soir. En bonus, petit clin d'oeil sur les filles de Saint-Amand-les-Eaux, victorieuses hier de La Roche en 1/2 finale de playoffs et qui retrouveront la saison prochaine d'élite du basket féminin : bravo aux filles de Corinne BENINTENDI !!!

 

 

Revue de presse

 

L'ASM méconnaissable s'incline, l'ascension pourrait se jouer sur tapis vert

Alors que le départ de l'entraîneur était confirmé en début de semaine, l'équipe avait la tête ailleurs pour l'un des matchs les plus importants de son histoire. Ce quart de finale des play-offs de NM1 face à Saint-Quentin Basket était synonyme de première marche vers la Pro B. La rencontre a tourné court dans un Palais des Sports vite déconfit et bien trop muet. L'ASM s'incline sèchement face au 8ème de la poule 68 à 80. Adieu la montée ? Logiquement oui, mais tout se jouera désormais sur tapis vert, puisque Reims qui a terminé premier est en dépôt de bilan.

Une déroute ?

Saint-Quentin a ouvert la marque et a semblé prendre rapidement l'ascendant sur les blancs. Le public était silencieux et a attendu un déclic qui n'est jamais venu. Les joueurs de Saint-Quentin, pourtant défaits par deux fois lors de la saison régulière, étaient combatifs et bien en place.

Le premier quart-temps s'est terminé à l'avantage des visiteurs, 18 à 20. Tout à tour, les deux formations prenaient la tête. Le public était absent malgré les harangues du speaker (« On dirait que vous êtes endormis ! ») et il s'est enfermé dans sin mutisme au fur et à mesure que les Picards prenaient le match à leur compte. Ces derniers sont rentrés au vestiaire à la mi-temps avec une avance de douze points.

Une réaction attendue... Jamais venue

La fin de la partie paraît presque anecdotique. Les visiteurs n'avaient rien à craindre tant les Ponots manquaient de verve et de réussite. Le troisième quart-temps a eu lieu sans un bruit – on entendait les annonces des joueurs – la défaite était déjà consommée. Le buzzer laissait les Vellaves retourner au banc avec un déficit de 18 points. On a cru quelques secondes au miracle en début de dernière manche mais cet espoir s'est vite éteint. Décidement le coeur n'y était pas.... Score final logique et sans appel : 68 à 80.

La montée en Pro B possible ?

Logiquement, Le Puy a été éliminé ce samedi mais tout se jouera désormais sur tapis vert. Reims, qui a terminé premier de la poule, est en dépôt de bilan et sera retrogradé. L'ASM, ayant terminé second, pourrait être retenu pour une accession directe en Pro B. De son côté, Reims a proposé de fusionner avec Châlons-en-Champagne, lui aussi en difficulté. Tout se jouera donc sur tapis vert dans les jours qui viennent. Une montée possible, mais on imagine les difficultés des dirigeants, avec le départ confirmé de l'entraîneur Jean-Michel Sénégal, mais aussi supposé d'une grande partie de l'équipe (L'un d'eux aurait signé à St Quentin !).

FDC

w Article paru sur zoom43.fr le samedi 22 mai 2010.

 

Le SQBB au Final Four

Incroyable SQBB ! Qualifié de justesse pour ces play-offs, Saint-Quentin se retrouve en Final Four. Et ce n'est pas volé.

w Plus d'informations sur le site du journal L'Union : cliquez ici !


Châlons hors du coup

Et voilà, c'est fini. Tristement, à l'issue d'une partie dans laquelle les Châlonnais ne sont jamais entrés. Pas d'envie ? Pas de conviction, ça c'est sûr. Face à des Boulonnais remontés comme des coucous, poussés par leurs supporters, cela n'a pas pardonné.
MARQUE FAMELIQUE (12-15)
Les premières minutes confirment l'impression de l'échauffement. Les visages tendus se traduisent par des possessions mal maîtrisées ou du moins mal réalisées. Germain Castano, qui avait opté pour une traction arrière à trois (Patiejunas, Ramphort, Plateau) rééquilibre son collectif en faisant appel à Traoré. Option payante qui offre aux Boulonnais des espaces exploités par Plateau et Yates (12-15).
TRAORE, L'EXECUTEUR (32-36)
La fébrilité initiale a laissé la place à l'action. On se rend panier pour panier mais la main reste aux Nordistes qui trouvent en Traoré leur exécuteur des hautes œuvres (8 pts à 80 %). Les hommes de Van Butséle ne parviennent pas à reprendre les commandes et doivent se contenter de suivre leurs hôtes à quatre longueurs (32-36).
TRAVAIL DE SAPE (43-56)
Pour inverser le cours des choses, les Châlonnais vont devoir se faire respecter un peu plus sous les panneaux (17 rebonds à 22) mais aussi retrouver un Kennedy plus conforme à son niveau (0 pt). Ramphort leur rappelle que le moindre relâchement défensif est interdit. Les deux temps morts de BVB en fin de période ne changent rien, Patiejunas et Plateau trouvant et trouant les filets marnais. L'Espé aborde le dernier quart avec un débours de points 13 points (43-56).
CHALONNAIS RESIGNÉS (58-71)
13 puis... 22 après une entame de quatrième quart catastrophique. Boulogne signe un 9-0 (dont deux bonus de N'Diaye et Plateau) et peut aborder les dernières minutes sans grand souci (58-71).
Yves Dogué
CHALONS. - Boulogne bat Espé Châlons 71-58 (15-12, 21-20, 20-11, 15-15). Arbitres : MM. Bretel et Deman. 1.200 spectateurs.
CHALONS : 23 paniers sur 62 tirs dont 5 sur 24 à trois points. 7 lancers francs sur 11. 15 fautes. 36 rebonds (Pridotkas 9). 10 passes décisives (M'Bodji 3). 14 balles perdues. Cinq de départ : Sommesous, Arafa 3, Pridotkas 13, Boire 10, Kennedy puis Curculosse, M'Bodji 6, Mubarak, Beesley 11, Kolb 15.
BOULOGNE : 30 paniers sur 67 tirs dont 4 sur 18 à trois points. 7 lancers francs sur 14. 20 fautes. 40 rebonds (Yates 13). 7 passes décisives (Patiejunas 3). 8 balles perdues. Cinq de départ : Ramphort 4, Patiejunas 10, N'Diaye 8, Yates 19, Ponchel puis Miller, Mondésir 1, Plateau 15, Ba, Traoré 14.

w Article paru dans L'Union du dimanche 23 mai 2010.

 

Châlons n'a pas pesé bien lourd face à la détermination et l'envie des Boulonnais

Solidaires, exemplaires en défense, les Somistes ont écoeuré les Châlonnais sur leur terrain. Et surtout, ils s'offrent une place pour le final four de N1. Vous avez dit énorme ?

Le début est poussif : dans le style « voilà ce qu'il ne faut pas faire », il faut reconnaître qu'on s'enprend, hélas, plein les mirettes durant ces premières minutes (2-1, 3e). Enfin, un tir primé de Plateau déride tout ce beau monde car Kolb claque à trois reprises en guise de réponse (10-8, 7e). Cette fois, le match est bien lancé. Alors que Kolb continue son festival dans la raquette Boulonnaise, Plateau passe deux missiles coup sur coup (12-15, 10e). Traoré porte l'écart à 5 points, mais un tir primé de Beesley redonne le sourire aux locaux. Pourtant, les Boulonnais dominent aux rebonds, et reprennent l'avantage par Traoré et N'Diaye (17-21). Complètement ressuscité, l'ami Mantcha (Traoré), qui se bat comme un lion et passe quatre points supplémentaires. Kolb colmate les brèches chalonnaises (21-25, 16 e), avant que Pridoktas ne passe un tir primé (24-25). Étonnamment maladroit jusque-là, Yates passe ses premiers points en pénétration, mais Boire lui réplique immédiatement. Le ricain de Boulogne est maintenant bien dans le match, et rajoute immédiatement deux points dans l'escarcelle somiste.

Et si M'bodji fait se lever Coubertin en claquant un dunk, à la suite d'une passe à l'aveugle de Boire, c'est Boulogne qui vire en tête aux vestiaires (32-36).

Pridotkas et M'Bodji gomment la différence d'entrée. Seul dans la raquette chalonnaise suite à un superbe geste défensif de Plateau sur Boire, Ramphort rate l'immanquable. Heureusement, Yates veille (41-44, 24e). Castano lance alors Traoré pour forcer à l'intérieur. Bien vu : unreverse de Yates redonne de l'air aux Maritimes, tandis que Patiéjunas porte une double estocade. Défensivement, les Boulonnais font des merveilles, permettant à Traoré de passer son 5e panier. Il y a le feu à Chalons (41-52, 28e), et Boulogne attise les flammes. Et comment ! (43-56, 30e). Les voilà à dix minutes du bonheur. Surtout ne pas craquer ! Énorme, Mondésir plante à distance. Le coup de massue pour Chalons. D'autant que Plateau arrose aussi (43-64, 31e). C'est (déjà !) fini. Sonnés, les Chalonnais n'y croient plus, les Somistes temporisent, l'emportent, et partagent une joie immense avec les supporters qui ont fait le déplacement.

CHALONS - BOULOGNE : 58-71 (12-15, 20-21, 11-20, 15-15).

Les marqueurs boulonnais : Miller, Mondesir 4, Ramphort 4, Patiejunas 10, N'Diaye 8, Plateau 15, Ba, Yates 16, Ponchel, Traoré 14.

w Article paru dans La Voix du Nord du dimanche 23 mai 2010.

 

Ils ont touché la victoire

Devant 2 000 spectateurs dont une centaine de Blésois, l'ADA est passé à deux secondes de se qualifier pour le Final Four.

Les Blésois jouaient hier soir leur place pour le final four de N1 face à l'un de ses adversaires les plus ardus, Challans. Un match couperet. Un match bonus. Un match sans pression aussi. A ce jeu, on sait les Blésois intraitables, et dès le début de match, Recoura donnait le ton grâce à deux shoots longues distances réussis. Brochard y allait aussi de sa patte magique et l'ADA menait bientôt 6-15 (5 e ). Mais Challans ne s'en laissait pas compter pour autant. Les Vendéens aussi ont leurs francs tireurs. Mérie, Benjamin Boutry et Wagner ramenaient leur équipe à 2 points à l'issue de cette première période (21-23). 

 

Dans le 2 e quart temps, les joueurs d'Emmanuel Body présentaient un visage plus rude et il fallait trois minutes aux Blésois pour inscrire leur premier point. Les Vendéens ne lâchaient rien, la plupart du temps à deux sur le porteur du ballon. L'ADA prenait l'eau, Challans le large (39-28, 17 e ). Il fallait toute la fougue de Tensorer pour redonner confiance aux siens. Ce dernier ramenait ses copains à 4 points avant que Recoura, d'un magnifique tir au-delà de la ligne des 6,25 m, ne ramène le score à 40-39. 

L'ADA menait au score à deux secondes de la fin du match

Le 3 e quart temps partait sur un rythme élevé. Très vite, Challans prenait les devants grâce notamment à Hérard qui faisait très mal à l'ADA (10 pts en moins de 5 minutes dont 2 paniers à 3 pts). Cependant, elle limitait les frais et restait en embuscade non loin derrière (58-54, 29 e ). Finalement, Tensorer ramenait son équipe à 1 point sur le buzzer.
Dans la dernière période, les deux équipes naviguaient au coude à coude et Orr faisait passer l'ADA devant (58-59, 31 e ). Recoura et Tensorer portèrent bientôt leur avance à 4 pts (58-62, 32 e ). A 5 minutes du terme, l'écart était toujours le même. Les Challandais commençaient même à douter et manquaient davantage de tirs à 3 pts. A 3 minutes de la fin, les deux équipes menaient un duel d'artilleurs incroyable. Grétouce commença pour amener les siens devant. Recoura répliqua aussitôt, immédiatement sanctionné par Mérie (71-70, 38 e ).
Suspense énorme. Salle debout. Brochard dut sortir après une 5 e faute. Il restait 2'20'' à jouer et le panneau d'affichage annonçait 72-70. Grétouce marqua un lancer franc avant que Chérasse n'assomme définitivement l'ADA (77-71, 39 e ). Mérie puis Hérard rajoutèrent encore quelques lancers et Challans menait 80-73 (à 44''). Tensorer ramena le score à 80-76 (à 42''). Une faute sur Chérasse, un lancer franc inscrit : 81-76. Tensorer marqua un nouveau shoot lointain : 81-79 (à 27''). Re-faute sur Chérasse : un lancer franc réussi (82-79). Faute sur Alao : 2 lancers réussis (82-81). Alao intercepta aussitôt sur la possession adverse pour marquer dans la foulée (82-83). Malheureusement, alors qu'il ne restait plus que 2 secondes à jouer, Mérie envoya un shoot lointain et qualifia les siens pour la demi-finale face à Angers BC (85-83).
Les Blésois repartiront certainement déçus de cette défaite, mais ils auront offert à leurs supporters un spectacle de grande qualité.

Pierre Hénault

w Article paru dans La Nouvelle République du dimanche 23 mai 2010.

 

Le Hainaut passe par toutes les émotions et un petit trou de souris pour rejoindre la Ligue

Jouer toute une saison sur un match, c'est dangereux et ça peut être très cruel. Le Hainaut a bien cru voir tous ses espoirs s'envoler contre La Roche alors qu'il avait tenu le match. Mais la balance a penché du bon côté dans les toutes dernières secondes et permet à l'UHB de retrouver la Ligue l'an prochain.

CHARLEVILLE.- Pas une émotion n'aura été épargnée aux supporteurs du Hainaut Basket hier. Et tout l'éventail des couleurs se sera imprimé au fil des minutes sur leur visage. Le vert évidemment, couleur du club et de l'espoir losque le Hainaut mena de 18 points (16') et le bleu, terriblement glacé, quand La Roche prit les devants à une poignée de secondes de la fin (67-70, 38'35). L'UHB trouva finalement le salut grâce à deux joueuses majeures, passées totalement à côté de leur match. Emilie Duvivier d'abord, qui eut le bon goût de marquer ses premiers points sur un tir primé salvateur (70-70, 39') et Karolina Piotrkievicz, qui débloqua elle aussi son compteur... à neuf secondes de la fin, avec la faute en prime (74-72).

On eut alors droit au bond de l'année. Car Corinne Bénintendi est restée une extraordinaire joueuse dans l'âme. Déjà presque sur le terrain pendant toute la partie, elle s'envola de joie sur l'action. Mais ces neuf secondes auraient pu encore modifier le cours de l'histoire, Piotrkievicz manquant son lancer franc, et offrant l'espace pour un trois points de Balat, qui toucha l'anneau au buzzer.

Fin du purgatoire pour l'UHB. Il n'aura duré qu'un an, mais quelle année ! Des galères en veux-tu en voilà, nées du démarrage poussif de l'équipe d'un effectif beaucoup trop court. La demi-finale d'hier aura finalement été « le reflet de notre saison », remarque la meneuse Emilie Duvivier.

Finalement, plus que la joie de la victoire, c'était le soulagement qui l'emportait au coup de sifflet final. Tant d'émotion, tant de frayeurs. Car depuis ces 18 points d'avance (43-25), rien n'avait plus tourné comme il fallait. Des fautes qui pleuvaient, des actions avortées, cinq trop longues minutes sans marquer (67-59, 33'puis 67-70', 38') et ce sentiment que le sort allait s'avérer cruel. Dans ce match qui lui échappait, les Hennuyères ont été refroidies par ce vent du boulet qui leur a caressé le visage dans ces dernières minutes angoissantes. Et les larmes qui coulaient sur les joues de Clémence Beikes à la sirène traduisaient toute les difficultés de cette saison.

« Il n'y a que la victoire qui est belle », apprécie le président Jean-Pierre Boulanger, l'élément modérateur du banc. « Je me suis refait tout le fil de la saison. A - 3, c'est vrai que j'ai eu un petit coup de chaud. Quand on se rappelle d'où on est partis, la remontée en Ligue tout de suite n'était pas évidente. Mais quand la pièce retombe du bon côté, c'est toujours formidable. »

C'est d'ailleurs ce que se sont dit les joueuses de Charleville, victorieuses sur le fil de Lyonnaises qui ont eu la balle de la victoire dans les mains au buzzer. Elles pourront jouer aujourd'hui le titre de championnes de France de N1. Les Hennuyères apprécient cette victoire, qui leur offre la montée en Ligue féminine. Au prix de quelles émotions !

Philippe Guilbaud

w Article paru dans La Voix du Nord du dimanche 23 mai 2010.
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